Présentation du projet

Au Conseil européen de Lisbonne en 2000, les pays de l’Union européenne ont défini l’échec scolaire comme la part des jeunes de 18 à 24 ans qui ont seulement un niveau d’éducation secondaire et ne suivent plus d’études ni aucun cursus de formation. La proportion de jeunes concernés en Europe devait être de 10% en moyenne en 2010 . En 2006, seulement 6 des 27 Etats membres ont réussi à atteindre ce niveau. La proportion est toujours de 18% en moyenne aujourd’hui soit très loin du seuil fixé par la Commission. La situation varie d’un pays à l’autre : en 2007, le pourcentage de jeunes de 18 à 24 ans concernés était de 39,2% au Portugal, 20,8% en Italie, 13,1% en France, 12,9% aux Pays-Bas, 5% en Pologne et 5.2% en Slovénie.

Les jeunes sont particuliers touchés par le chômage. L’échec scolaire est la principale cause d’exclusion sociale et professionnelle. La lutte contre le décrochage scolaire est devenue une priorité nationale absolue et un enjeu dans le cadre de la "Stratégie Europe 2020". Elle articule prévention et remédiation sur un objectif central : faire que chaque jeune puisse construire son avenir professionnel et réussir sa vie en société.. La lutte contre le décrochage scolaire constitue un enjeu majeur pour la cohésion sociale et l'équité du système éducatif. La mobilisation de toute la communauté éducative, en lien avec les collectivités locales et les représentants du monde professionnel, doit permettre, à terme, de proposer une solution à chaque jeune en situation de décrochage. (http://eduscol.education.fr)

La France s'inscrit dans la stratégie européenne de lutte contre le décrochage. Les rapports de l'Observatoire des zones urbaines sensibles (ONZUS) soulignent que les écarts en termes de chômage, de réussite scolaire ou bien de pauvreté entre les quartiers défavorisés et leurs agglomérations demeurent très préoccupants. En 2010, le taux de chômage dans les zones urbaines sensibles a atteint près de 21 %, soit le niveau le plus élevé depuis 2003. En 2012, le taux d’activité des résidents de Zus, âgés de 15 à 64 ans est de 60,6 % contre 70,9 % dans les unités urbaines environnantes (ONZUS, 2013).

Le projet Schola a pour ambition de proposer un programme de formation aux éducateurs- enseignants et médiateurs scolaires (bénévoles et salariés) des associations proposant des actions d’accompagnement à la scolarité ou tout autre organismes travaillant avec les jeunes, qui leur permette :

  1. D’acquérir des connaissances sur les raisons d’un échec scolaire et les stratégies mises en œuvre, aux niveaux national et européen, pour lutter contre le décrochage scolaire ;
  2. De comprendre le rôle particulier joué par les enseignants/médiateurs à la scolarité, au sein de la communauté éducative, entre les familles et les écoles ;
  3. D’apprendre à apprendre en insistant sur les compétences clés et les différents types d’apprentissages (formels, non formels, informels)
  4. De s’exercer à des stratégies complémentaires de l’école, par exemple basée sur une expérience associative acquise par les jeunes.

Trois productions intellectuelles sont accessibles :

IO1 - Un outil – un portfolio -, pris dans le sens d’une approche méthodologique en quatre étapes – de l’expérience à la compétence – pour identifier et évaluer les apprentissages non formels et informels des jeunes, acquis en dehors de l’école, grâce à une expérience bénévole. Il est disponible en Anglais et traduit dans les cinq langues des pays partenaires (Français, Italien, Néerlandais, Polonais et Slovène)

SCHOLA- IO1- un portfolio pour les éducateurs- FR- 2017.pdf

IO2 - Un guide pour accompagner les éducateurs à utiliser cet outil (portfolio) et, le cas échéant, l’enrichir d’autres méthodes. Le terme « éducateurs » est pris au sens large du terme, enseignants, éducateurs, responsables associatifs…, afin de repérer et/ou évaluer les compétences acquises par les jeunes, et leur valorisation/validation dans le cadre scolaire. 

Schola-IO2- un tutorat pour les éducateurs- FR-2018

 IO3 - Ce livre numérique (e-book) est la publication finale du projet Schola. Il se base, entre autres, sur les deux productions intellectuelles élaborées pendant le projet.

Dans le cadre de la clôture de la convention de subvention 2016-1-FR01-KA201-023866, l’Agence Erasmus France  a procédé à l’évaluation qualitative du projet Schola, sur la base de critères définis par la Commission européenne portant sur la pertinence, la qualité générale de mise en oeuvre, l’impact et la diffusion des résultats du projet. Le projet Schola présente une mise en oeuvre et des résultats de haute qualité. Il a été sélectionné comme un exemple de bonne pratique. Cette sélection au niveau de l’Agence tout comme au niveau de la Commission européenne pourra donner lieu à des actions de valorisation spécifiques liées à la mise en oeuvre et/ou aux résultats de projets européens Erasmus +. Cette mention distinctive apparait sur l’espace public du projet référencé sur la plateforme européenne de valorisation des résultats de projets Erasmus + (E+PRP)